Comme je le disais dans un billet précédent, j'ai donc continué le visionnage de la série Continuum. Il est vrai, j'avais été assez sévère mais je maintiens mes propos sur la première saison. Cela étant dit, j'avoue que la seconde saison est finalement une bonne surprise. Let's go pour le décorticage.
Round Two... Fight ! |
Inutile de vous ressasser le laïus initial sur le voyage dans le temps, le fait que notre héroïne se retrouve piégée dans le présent, à savoir son passé, et traque des terroristes anticorporatistes bien décidés à changer le futur. Suffit de relire le sujet précédent pour se rafraîchir la mémoire.
Dans cette seconde saison les différents protagonistes prennent de l'épaisseur et Victor Webster donne désormais l'impression d'être à sa place dans la distribution. Si j'étais mauvaise langue je dirais que cela pourrait être lié à sa certitude de continuer une saison de plus. Comme je ne le suis pas, je considérerais que c'est simplement relié à une meilleure exploitation du tandem Carlos/Kiera. Notre enquêtrice déracinée perd d'ailleurs peu à peu ses repères, s'accrochant dur comme fer à un avenir qu'elle espère retrouver sachant que chacun de ses actes est susceptible de l'anéantir. Ce tiraillement entre espoir et devoir est assez bien retranscrit par les différents choix moraux qu'elle se retrouve devoir faire tout au long des 13 épisodes de cette saison (note : 3 de plus que pour la première.)
Niveau histoire cela se densifie et si les scénaristes n'ont pas encore dévoilés toute leur main, ils sont cependant en train de remporter la mise. Reste à savoir si leur jeu est vraiment gagnant ou s'il s'agit d'un coup de bluff. Quoi qui'l en soit, cela s'en ressent également sur la réalisation qui devient plus nerveuse. Globalement, la majorité des manques que j'avais ressentis au terme du visionnage de la première saison sont satisfaits au terme de cette seconde : la trame devient plus sombre et complexe, les situations évoluent et ce qui semblait parfois évident ne l'est plus toujours, achevant de brouiller les pistes. Je pourrais reprocher certains choix de facilité mais ce serait pinailler.
Tu fais moins ton malin maintenant, hein ?! |
Par l'intermédiaires des flashs forward, plus nombreux dans cette seconde saison, le futur devient un personnage de la série à part entière et son ancrage dans notre présent est pour le coup davantage marqué. Je me suis d'ailleurs parfois demandé si le futur montré était celui qui adviendrait désormais ou celui qui avait déjà été, à savoir celui de 2077 avant les événements de 2013, suivez un peu !
L'idéologie fondatrice de liber8 est également approfondie et les terroristes exposent enfin leurs idées. J'ai trouvé à quelques reprises un peu facile l'amalgame qu'il est fait entre les grandes multinationales capitalistes - et leurs pratiques - et le corporatisme mais cela semble en fait coller à la définition que les anglo-saxons s'en font. Tant pis donc pour la terminologie cyberpunk ! Bon, les idées véhiculées ici ne brisent pas trois pattes à un canard mais s'inscrivent en plein dans la crise mondiale actuelle : besoin de sécurité, de confiance, de recouvrer nos libertés individuelles et fondamentales. Rien de bien nouveau, donc, mais au moins maintenant les méchants l'ouvrent et partagent leurs points de vues.
Durant cette saison on se rend également compte que Kiera, et au travers d'elle les corporations du futur, et les rebelles ne sont plus les seuls dans la danse. En dehors des inévitables services gouvernementaux qui interviennent dès que c'est louche, apparaît concrètement la troisième faction du puzzle temporel tout juste évoquée en fin de première saison : les indépendants. Ces derniers semblent œuvrer pour le maintient du continuum temporel et donc rectifier tout élément perturbateur. Comme le temps s'auto-ajuste pour conserver son cours normal, on peut donc supposer les membres de cette troisième faction n'ont qu'à se concentrer sur les plus gros obstacles, vraiment perturbateurs.
Oups ! Je crois que j'ai fais une bêtise. |
Pour conclure je dirais que malgré quelques défauts résiduels, la seconde saison de Continuum m'a rallié à sa cause, suffisamment en tous cas pour attendre sa suite. Si sa ligne directrice semble bien moins maîtrisée que celle de Fringe, son rythme n'en demeure pas moins constant et le divertissement présent. La scène finale, plutôt perturbante, si elle lève le voile sur certains mystères ne fait qu'ajouter son propre lot de questions : quel est ce fameux rôle devant censément jouer Kiera ? Quelles sont les réelles intentions des indépendantistes ? Le futur a-t-il bien été altéré ? Autant de questions auxquelles j'attendrais des réponses dans la saison 3.
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