Cette fois j'ai décidé de vous parler de la dernière perle des studios Ghibli, à savoir "Le conte de la princesse Kaguya". Une fois n'est pas coutume, c'est Isao Takahata qui est aux commandes. Moins connu qu'Hayao Miyasaki, il n'en reste pas moins avec lui le co-fondateur des studios ainsi que le réalisateur d'un certain nombre de chefs d’œuvres de l'animation tels que le bouleversant "Tombeau des lucioles" ou encore le facétieux " Pompoko ".
Pour ce long métrage Takahata a cette fois jeté son dévolu sur un conte très populaire au Japon, Kaguya-Hime dont on attribue la paternité - ou plutôt maternité dans le cas présent - à dame Murasaki Shikibu, courtisane du milieu de l'époque de Heian (Xe-XIe siècle) Cette légende possède différentes appellations, les deux principales étant Kaguya-hime no monogatari (かぐや姫の物語, « Le conte de la princesse Kaguya ») et Taketori monogatari (竹取物語, « Le Conte du coupeur de bambou ».) Il s'agit en fait d'un condensé de sept contes distincts et assemblés pour en faire une histoire autonome. Du fait de leurs nombreuses similitudes et même si des passages lui restent propre, certains chercheurs pensent que le récit serait lui-même une transposition d'un conte tibétain.
Cette légende narre l'histoire d'un coupeur de bambous découvrant un bébé dans la coupe d'une canne de bambou luisante. L'homme décide alors de ramener le nourrisson dans son foyer où sa femme et lui décident finalement d'élever ce cadeau du ciel, s’émerveillant de la rapidité à laquelle grandit leur fille inattendue. Alors que la bambouseraie semble vouloir pourvoir au confort de l'enfant en fournissant au coupeur or et soieries, ce dernier y voit un signe du ciel et la nécessité de faire d'elle une princesse. Ils fait donc construire une somptueuse résidence en ville et y installent la désormais devenue jeune fille. Là elle y apprendra les choses nécessaire à son rang avant d'attirer la convoitise des puissants. Je vous laisse découvrir le reste par vous même.
Pour ce long métrage Takahata a cette fois jeté son dévolu sur un conte très populaire au Japon, Kaguya-Hime dont on attribue la paternité - ou plutôt maternité dans le cas présent - à dame Murasaki Shikibu, courtisane du milieu de l'époque de Heian (Xe-XIe siècle) Cette légende possède différentes appellations, les deux principales étant Kaguya-hime no monogatari (かぐや姫の物語, « Le conte de la princesse Kaguya ») et Taketori monogatari (竹取物語, « Le Conte du coupeur de bambou ».) Il s'agit en fait d'un condensé de sept contes distincts et assemblés pour en faire une histoire autonome. Du fait de leurs nombreuses similitudes et même si des passages lui restent propre, certains chercheurs pensent que le récit serait lui-même une transposition d'un conte tibétain.
Cette légende narre l'histoire d'un coupeur de bambous découvrant un bébé dans la coupe d'une canne de bambou luisante. L'homme décide alors de ramener le nourrisson dans son foyer où sa femme et lui décident finalement d'élever ce cadeau du ciel, s’émerveillant de la rapidité à laquelle grandit leur fille inattendue. Alors que la bambouseraie semble vouloir pourvoir au confort de l'enfant en fournissant au coupeur or et soieries, ce dernier y voit un signe du ciel et la nécessité de faire d'elle une princesse. Ils fait donc construire une somptueuse résidence en ville et y installent la désormais devenue jeune fille. Là elle y apprendra les choses nécessaire à son rang avant d'attirer la convoitise des puissants. Je vous laisse découvrir le reste par vous même.
Comme pour rendre hommage à Kose Ōmi qui fut célèbre par son emaki (絵巻, littéralement « rouleau peint ») de cette ancienne légende, les traits du dessin rappellent le fusain, les couleurs l'aquarelle. Ce choix, bien loin d'entraver l'animation en tous points irréprochable, confère au film un ton en totale adéquation avec le récit sur lequel il s'appuie : la style et la colorisation rappellent sans équivoque les estampes japonaises et le dessin à la fin simple et aéré nous inscrivent dans un récit fictif et poétique.
L'ambiance sonore n'est pas en reste. La bande originale fut d'abord confiée à Shinichiro Ikebe, qui a notamment travaillé avec Akira Kurosawa, avant finalement d'échoir à Joe Hisaishi, compositeur habitué des studios Ghiblis mais qui collabore ici pour la première fois avec Takahata. Encore une fois Hisaishi signe une BO magnifique servant à merveille le récit et et soulignant fort à propos le thème du film chanté par Kazumi Nikaidô.
En tant que réalisateur et scénariste, Takahata n'a plus grand chose à prouver et il le prouve encore une fois ici. Avec une réelle économie de moyens, il nous livre ici un film d'une extrême sensibilité, alternant drame et onirisme sans jamais nous perdre. Les émotions y sont toujours justes et les sentiments de chaque protagoniste sont directement perçus, sans artifice ni subterfuge aucun. Dès la première image l'animé nous happe et nous entraîne vers une fin que l'on devine sans attendre. Par bien des côtés, en visionnant "Le conte de la princesse Kaguya", on ressent de manière moins intense ce même sentiment ambiguë d'impuissance qui nous serrait les tripes dans "Le tombeau des lucioles" : l'espoir qu'à chaque instant que les choses s'améliorent alors que l'on sait pourtant inéluctable la conclusion.
Sensible, touchant, émouvant et beau, "Le conte de la princesse Kaguya" est un petit bijou de l'animation japonaise qui plaira aux plus jeunes mais aussi aux adultes tant certains éléments constitutifs de ce conte trouvent encore écho de nos jours. Assurément un film à voir, seul ou en famille, si on apprécie le cinéma d'animation.
L'ambiance sonore n'est pas en reste. La bande originale fut d'abord confiée à Shinichiro Ikebe, qui a notamment travaillé avec Akira Kurosawa, avant finalement d'échoir à Joe Hisaishi, compositeur habitué des studios Ghiblis mais qui collabore ici pour la première fois avec Takahata. Encore une fois Hisaishi signe une BO magnifique servant à merveille le récit et et soulignant fort à propos le thème du film chanté par Kazumi Nikaidô.
En tant que réalisateur et scénariste, Takahata n'a plus grand chose à prouver et il le prouve encore une fois ici. Avec une réelle économie de moyens, il nous livre ici un film d'une extrême sensibilité, alternant drame et onirisme sans jamais nous perdre. Les émotions y sont toujours justes et les sentiments de chaque protagoniste sont directement perçus, sans artifice ni subterfuge aucun. Dès la première image l'animé nous happe et nous entraîne vers une fin que l'on devine sans attendre. Par bien des côtés, en visionnant "Le conte de la princesse Kaguya", on ressent de manière moins intense ce même sentiment ambiguë d'impuissance qui nous serrait les tripes dans "Le tombeau des lucioles" : l'espoir qu'à chaque instant que les choses s'améliorent alors que l'on sait pourtant inéluctable la conclusion.
Sensible, touchant, émouvant et beau, "Le conte de la princesse Kaguya" est un petit bijou de l'animation japonaise qui plaira aux plus jeunes mais aussi aux adultes tant certains éléments constitutifs de ce conte trouvent encore écho de nos jours. Assurément un film à voir, seul ou en famille, si on apprécie le cinéma d'animation.
Affiche japonaise |
Le conte de la princesse Kaguya
Réalisé par Isao TakahataAvec les voix de Aki Asakura, Kengo Kora, Takeo Chii plus
Genre Animation , Drame , Fantastique
Nationalité Japonais
Durée 2h17min
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