vendredi 26 septembre 2014

Techno : Liseuse Kobo Aura HD

Me voici devenu depuis quelques temps un liseur high-tech. En effet, j'ai fait l'acquisition il y a maintenant quelques mois d'une liseuse numérique ; la KOBO AURA HD pour être précis. Pourquoi ce modèle plus qu'un autre ? Si le rétro-éclairage activable par un bouton fut un plus notable, c'est avant tout son gabarit qui força mon achat. En effet (voir photo ci-dessous) celui-ci est sensiblement identique à celui des livres de poche auquel je suis bien familiarisé. 

La liseuse vs un livre de poche. On peut voir qu'elle est juste un peu plus large et à peine moins haute.

Certes, on y perd niveau encombrement face à une KOBO GLO, bien plus légère et pratique vu qu'elle tient facilement dans une poche intérieure de veste. Mais en optant vers le modèle ivoire et en diminuant les marges au maximum on obtient un confort de lecture proche d'un livre de poche classique. En parallèle, cela permet une lecture des mangas plutôt confortable. Autres facteurs motivant mon choix : un port micro-sd pour améliorer son stockage interne (4Go de base, soit environ 3000 livres.) et sa prise en charge de nombreux formats.

Une liseuse ? Kézako ?


Mais qu'est-ce qu'une liseuse, au juste ? Et bien une liseuse est conçue avant tout pour lire. N'attendez donc pas d'elle de pouvoir surfer, regarder une vidéo ou bien encore jouer dessus. Cela, c'est le rôle des tablettes. Par contre pour la lecture pure, les liseuses leur sont bien supérieures, que ce soit en terme de confort que d'autonomie. Pour y parvenir on utilise dans ces dernières en lieu et place des écrans rétro-éclairés - fort fatiguant pour les yeux - la technologie de l'encre numérique

Pour expliquer les choses simplement, l'écran est constitué de petites alvéoles contenant des pigments noirs et blancs chargés négativement pour les uns, positivement pour les autres. En jouant sur la polarité des surfaces, on parvient à séparer les pigments. Ce procédé nécessite très peu d'énergie puisque seul le changement de polarité est nécessaire à l'affichage (=changement de page), le reste demeurant passif : les pigments font le reste le plus naturellement du monde. Comme de base il n'y pas besoin d'éclairage supplémentaire et qu'on n'est pas sujet au phénomène d'angles de vision des écrans, on se retrouve avec un rendu assez proche de celui d'une impression papier et un confort de lecture équivalent (fatigue oculaire, etc.) tout en offrant une autonomie à faire pâlir les tablettes (le constructeur annonce env. 15h de lecture sans usage du retro-éclairage.)

Pour le moment les liseuses sont monochromes, même si la plupart permettent désormais d'afficher de belles nuances de gris. Cependant des essais avec de nouveaux pigments laissent espérer l'arrivée prochaine de liseuses en quadrichromie qui devraient permettre des rendus proches de ceux de la presse écrite. Dans l'intervalle, il reste déjà fort à lire. 

Caractéristiques & Formats


  • Taille 175,7 x 128,3 x 11,7 mm
  • Poids 240 g
  • Écran Pearl E Ink WXGA+ 6,8 pouces (résolution de 1 080 x 1 440 pixels)
  • 4 Go d’espace de stockage (extensible via Micro SD)
  • Processeur cadencé à 1 GHz
  • Connectique Wi-Fi 802.11 b / g / n et Micro USB 
  • Intégration du magasin de livres Kobo
  • Formats   
    • eBooks : ePub, PDF et MOBI
    • Images : JPEG, GIF, PNG et TIFF
    • Texte : TXT, HTML, XHTML et RTF
    • Bandes-dessinées : CBZ et CBR
    • pdf

Ressenti et prise en main


Depuis plusieurs mois que je l'utilise, je n'ai pas ressenti de gêne particulière à son emploi - principalement en déplacement (tramway, train, ...) Bien qu'elle soit plus lourde que les autres modèles plus réduits, son encombrement reste sensiblement celui d'un livre de poche et donc la fatigue de lecture est similaire. L'affichage est confortable et les menus permettent de le personnaliser selon ses préférences de lecture. L'interface tactile est claire et relativement intuitive. Je pourrais lui reprocher parfois un certain manque de réactivité mais elle fait son job, c'est tout ce que je lui demande au final.

Le rétro-éclairage apporte du confort dans le cas de lectures dans des environnement sombres et je ne suis pas encore parvenu au terme de l'autonomie ; dans les faits j'ai rechargé de nouveaux livres via USB, provoquant ainsi la recharge de la liseuse. Car oui, cette dernière utilise un câble micro-usb pour connectique, tant chargement que pour la transmission de données. C'est plutôt pratique et évite de multiplier les câbles/chargeurs propriétaires.

Niveau formats je n'ai pas rencontré de problématiques majeures. Cependant, pour ce qui est des BD il vaut mieux privilégier un format type manga, en traits, n&b et mono page (pas scanné en double page) qui seront donc peu déformés. On peut certes pivoter l'affichage mais cela ne s'avère pas toujours confortable à la lecture. Autre remarque pour les cbz/cbr : la liseuse affiche le contenu de ces conteneurs sans tenir compte des dossiers et par ordre alphabétique si bien que cela peut parfois entraîner des difficultés de lecture si l'archive n'a pas été préalablement remaniée. 

Enfin les .pdf fonctionnent bien mais leur lecture est généralement fastidieuse puisque affichés pleine page. Imaginez une brochure A4 réduite au format poche et vous aurez une idée du rendu - assez horrible à lire - que cela donne sur la liseuse. Pour tout ce qui est livres, évitez donc comme la peste ce format. 

Conclusion


Je suis globalement très satisfait de ma KOBO AURA HD. Elle remplit la tâche pour laquelle je l'ai acquise et c'est le principal. J'ai été surpris par la prise en charge des .pdf mais on pouvait s'y attendre de la part d'un format destiné aux écrans. Pour leur consultation je recommande donc plutôt l'emploi d'une tablette, tout comme pour les BD couleurs ou en paysage. Pour tout le reste, une fois comprises certaines spécificités, cette liseuse s'avère plaisante à utiliser et répond parfaitement à mon propre besoin. J'y reviendrais ultérieurement par le biais d'autres billets, notamment sur les formats .CBZ/.CBR et pour donner quelques tips sur cette liseuse.